Femme lisant un contrat d'assurance ou de PER et utilisant une calculatrice

Assurance vie ou PER, que choisir ?

Sommaire

Alors que les incertitudes demeurent sur l’avenir du système de retraites, il est plus que jamais important de préparer le plus tôt possible la fin de sa vie professionnelle. L'assurance vie et le plan d’épargne retraite (PER) font partie des placements les plus adaptés pour atteindre cet objectif. Et bien que similaires sur certains points, ils diffèrent à plusieurs niveaux… Quel est le contrat le plus rentable ? Lequel offre la meilleure fiscalité ? Et lequel correspond le mieux à votre situation ? Ooinvestir vous aide à bien comprendre ces 2 produits d’épargne pour faire le meilleur choix pour votre retraite.

Souscrire une assurance vie ou un PER : est-ce si différent ?

L’assurance vie constitue, de très loin, le placement préféré des Français qui la privilégient pour préparer leur retraite. Mais depuis le nouveau plan d’épargne retraite (PER) individuel devient également assez plébiscité. Le PER individuel peut être souscrit sous la forme d’un compte titres ou d’un contrat d’assurance. Dans ce 2e cas de figure, il présente de nombreux points communs avec l’assurance vie.

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L’assurance vie et le PER vous donnent la possibilité d'épargner tout au long de votre vie active et de bénéficier d'avantages fiscaux. Ils répondent donc à des objectifs similaires :

  • constitution d’une épargne ;
  • préparation de la retraite ;
  • financement d’un projet immobilier ;
  • etc.

En outre, ces 2 supports d’épargne se caractérisent par une certaine souplesse. Ils sont accessibles à tous et le souscripteur peut effectuer des versements libres ou programmés quand il le souhaite, sans aucun plafonnement.*

Avec le PER et l’assurance vie, le souscripteur peut investir dans différents supports :

  • en fonds euros : rentabilité modeste mais risque nul ;
  • en unités de compte : rentabilité potentielle plus importante, mais risque de perte de capital.

Quel que soit le type de contrat souscrit pour votre placement, le rendement de l’épargne placée dépend des supports choisis. Plus le support est risqué (notamment avec les unités de compte), plus la rentabilité potentielle sera importante. Mais qu’il s’agisse de PER ou d’assurance vie, l’épargne dispose des mêmes opportunités de capitalisation.

Peu de différences au niveau du type de supports, peu également avec le type de gestion. Généralement, le PER est en gestion profilée. Le portefeuille est géré par des professionnels. Quant à l’assurance vie, vous pouvez choisir entre plusieurs options de gestion : libre, pilotée, déléguée ou profilée.

Quel que soit le placement, la gestion de votre épargne par des professionnels, notamment pour l’arbitrage, contribue à minimiser les risques et maximiser le rendement.

Par ailleurs, ces 2 types de contrats offrent chacun des conditions fiscales favorables tant au cours de la phase d’épargne qu’à la sortie. À ce titre, les mêmes modalités de liquidation sont possibles. L’assuré choisit entre une sortie :

  • en capital (retraits partiels ou rachat total) ;
  • ou en rente viagère.

Côté succession, les 2 options donnent à l’assuré la possibilité de désigner un ou plusieurs bénéficiaires qui recevront à son décès le capital ou la rente dans des conditions fiscales intéressantes.

De même, que ce soit avec une assurance vie ou un PER, si le bénéficiaire désigné est le conjoint survivant, les fonds seront transmis avec une totale exonération fiscale.

L’un des principaux avantages de l’assurance vie est la fiscalité rachat assurance avantageuse, qui vous permet de bénéficier d’un abattement annuel et d’un taux réduit d’imposition après 8 ans de détention du contrat.

Néanmoins, chacun de ces placements présente des spécificités propres dont il faut tenir compte.

Disposer de son épargne : assurance vie ou PER ?

Les sommes versées sur un PER sont en principe bloquées jusqu’à l’âge de votre retraite. Mais il existe des circonstances exceptionnelles qui autorisent un déblocage au cours de votre vie active. Il s’agit de

  • l’achat de votre résidence principale ;
  • le décès du conjoint marié ou pacsé ;
  • l’invalidité de l’assuré, du conjoint ou d’un enfant ;
  • l’expiration des droits aux allocations de chômage ;
  • le surendettement ;
  • la liquidation judiciaire de votre entreprise.

En revanche, les fonds investis dans une assurance vie restent disponibles à tout moment. Ils peuvent être récupérés en intégralité, ce qui entraîne la clôture du contrat, ou en partie, ce qui le laisse actif. Pour cela, il suffit d’effectuer un rachat (partiel ou total). Le versement des fonds sera fait dans les 30 jours maximum qui suivent votre demande.

Même si vous pouvez effectuer un rachat de votre assurance vie quelques mois après son ouverture, il est recommandé d’attendre que votre contrat atteigne la maturité fiscale de 8 ans pour réaliser un retrait et bénéficier de tous les avantages fiscaux prévus.

Autre avantage de l’assurance vie : la possibilité d’obtenir une avance. Cela consiste en un prêt, accordé par le gestionnaire de l’assurance vie. Vous préservez votre contrat pour qu’il continue à produire des intérêts, tout en bénéficiant d’un capital emprunté.

Dans un PER, il est possible de procéder à un transfert. Cela consiste à changer de gestionnaire, par exemple en raison de frais trop élevés ou d’un faible rendement. A contrario, une assurance vie n’est pas transférable d’un organisme à un autre.

Assurance et PER : quelle fiscalité ?

Le PER et l’assurance vie offrent tous les 2 des facilités fiscales. Mais leurs spécificités se trouvent au niveau de la fiscalité appliquée aux sommes versées et au moment de la sortie en capital ou en rente.

L’un des points forts du PER ? Les versements sont déductibles du revenu imposable, donc exonérés d’impôts. La réduction d’impôt est proportionnelle au taux marginal d’imposition (TMI) de l’épargnant. Ainsi, plus votre TMI est élevé, plus elle sera importante. En revanche, les versements effectués sur votre contrat d’assurance vie pendant la phase d’épargne ne vous apportent aucun avantage fiscal.

Si la fiscalité du PER est plus intéressante que celle de l’assurance vie à l’entrée, le rapport de force s’inverse à la sortie. Avec un PER, les plus-values sont taxées au PFU de 30 % et le capital investi sur un PER sera soit :

  • soumis au barème de l’impôt sur le revenu (IR) et aux prélèvements sociaux (entre 5,5 et 10 %) après un abattement de 10 % ;
  • imposé selon un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 7,5 % + prélèvements sociaux, après abattement de 10 %.

La taxation sur le capital d’un PER s’applique uniquement si vous avez choisi de déduire vos versements de votre revenu imposable.

Quant à l’assurance vie, elle est exonérée d’impôts sur le capital et bénéficie d’un régime fiscal plus avantageux sur les intérêts, en particulier à partir de 8 années de souscription. Les règles fiscales diffèrent selon la date des versements (avant ou après le 27 septembre 2017).

Pour les plus-values liées à des versements effectués jusqu’au 26/09/2017, vous avez le choix entre :

  • l’intégration au barème progressif de l’IR
  • l’application du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) à un taux de :
    • 35 % pour une souscription de moins de 4 ans ;
    • 15 % pour une souscription datant de plus de 4 ans et moins de 8 ans ;
    • 7,5 % si l’ouverture du contrat remonte à plus de 8 ans ;
    • et l’assujettissement au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 % pour un rachat après 8 ans.
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Pour les plus-values des versements réalisés après le 27/09/2017, vous devez choisir entre 2 options : l’assujettissement à l’impôt sur le revenu et l’imposition au PFU. Au taux de :

  • 12,8 % pour une souscription de moins de 8 ans ;
  • 7,5 % pour une souscription de plus de 8 ans et lorsque les versements effectués sur l’ensemble des contrats d’assurance vie de l’épargnant est inférieur à 150 000 € pour une personne (300 000 € pour un couple) ;
  • 12,8 % lorsque le montant total des versements réalisés est supérieur à 150 000 € (300 000 € pour un couple).

Pour les rachats après 8 ans, un abattement de 4 600 euros par personne est annuellement appliqué (9 200 euros pour un couple). Dans tous les cas de figure, les plus-values sont soumises aux prélèvements sociaux de 17,2 %.

En ce qui concerne la sortie en rente viagère, celle d’un PER est soumise, après un abattement de 10 %, à l’IR et aux prélèvements sociaux (entre 5,5 et 10 %). Ici, il n’y a pas d’allègement fiscal. La rente viagère d’une assurance vie est aussi soumise à l’IR ainsi qu’aux prélèvements sociaux (17,2 %), après un abattement de 30 à 70 % qui varie selon l’âge de l’assuré au moment des versements. La sortie en rente d’une assurance vie est donc plus avantageuse.

Succession et transmission de patrimoine : assurance vie ou PER ?

L’assurance vie reste le produit d’épargne le plus intéressant en termes d’optimisation de la transmission de votre patrimoine ou de votre succession. En effet, les sommes transmises via une assurance vie bénéficient d’abattements fiscaux :

  • 152 500 € par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans (prélèvement forfaitaire de 20 % entre 152 500 et 700 000 €. 31,25 % au-delà de ces montants) ;
  • 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires sur les primes versées après 70 ans. Au-delà, le barème des droits de succession s’applique.

En assurance vie, les intérêts sont exonérés de droits de succession.

Les primes versées le cadre du PER bénéficient également d’un régime fiscal particulier mais moins avantageux. En effet, c’est l’âge du souscripteur au moment du décès qui déterminera le régime fiscal à appliquer. Ainsi en cas de décès avant 70 ans, chaque bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500 €. Lorsque le titulaire décède après 70 ans, les fonds transmis sont soumis aux droits de succession après un abattement de 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires.

Si vous avez souscrit un PER bancaire et non un PER assurance, les sommes investies seront intégrées à la succession et les bénéficiaires devront s’acquitter de frais.

Comparatif final : assurance vie vs. PER

L’assurance vie et le plan d’épargne retraite constituent des solutions d’épargne intéressantes pour préparer sa retraite. Le choix entre les 2 dépendra de votre situation, de vos objectifs et de vos priorités patrimoniales.

Mais l’un ne saurait se substituer à l’autre. Au contraire, ils peuvent être complémentaires !

 

Assurance vie

PER

 

Disponibilité des fonds

Disponibles à tout moment

Bloqués jusqu’à la retraite

(sauf cas exceptionnels)

 

Rendement

Dépend des supports choisis et de la gestion : de 2 à 10 % avec des risques de perte en capital dans certains cas.

Mode de sortie

Capital ou rente

Fiscalité à l’entrée

Aucun avantage particulier

Sommes déductibles des revenus imposables (option)

 

Fiscalité sur les retraits

  • Capital exonéré.
  • Fiscalité sur les plus-values optimale après 8 ans de détention.
  • Capital imposé au TMI (si option de déductibilité des versements).
  • Fiscalité sur les plus-values : 30 %

 

Transmission/Succession

Abattement de :

  • 152 500 € par bénéficiaire sur les primes versées avant 70 ans ;
  • 30 500 € pour l'ensemble des bénéficiaires après 70 ans.

Abattement de :

  • 152 500 € par bénéficiaire en cas de décès avant 70 ans :
  • 30 500 € pour l'ensemble des bénéficiaires après 70 ans.

 

Transfert des contrats

Pas de possibilité de transfert d’un organisme à un autre

Possibilité de transférer un PERP, Madelin, PERCO vers un PER.

Possibilité de transfert d’un PER vers un autre PER

 

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  1. Le PER et l’assurance vie constituent 2 investissements flexibles aux nombreux atouts aux nombreuses similitudes.
  2. Les fonds sur PER sont bloqués jusqu’à la retraite, sauf exceptions, alors que les sommes de l’assurance vie sont disponibles en permanence via des rachats.
  3. Si le PER est idéal pour les personnes qui veulent uniquement préparer leur retraite, l’assurance vie est aussi recommandée pour des projets de moyen terme.
  4. Côté fiscalité, le PER profite aux contribuables fortement imposés pendant la phase d’épargne : les versements peuvent être déductibles du revenu imposable.
  5. L’assurance vie permet de transmettre un important montant sans être soumis aux droits de succession.