Photo de personnes autour de graphiques pour un rachat d assurance vie

Où investir après un rachat d'assurance vie ?

Sommaire

En plein contexte inflationniste, les Français cherchent des solutions pour consolider leur épargne et renforcer leur patrimoine. L’une d’entre elles : le rachat de leur assurance vie. Signe de cette tendance, la Banque de France a enregistré une décollecte nette de 29,8 milliards d’euros sur les contrats d’assurance vie en fonds euro en 2022.

Qu’ont fait les Français suite à ces rachats ? La plupart ont investi dans d’autres supports affichant des rendements plus intéressants. Est-ce pour autant une bonne stratégie ? Ooinvestir vous apporte des éléments de réponse.

Fonctionnement et conséquences du rachat d'assurance vie

Comme beaucoup de Français, la souscription d’un contrat d’assurance vie (en fonds euros ou en unités de compte) vous a permis de faire fructifier votre épargne. Et sur la durée, ce placement vous a rapporté. Mais comment récupérer ces gains et les optimiser ?

Comment fonctionne le rachat d’une assurance vie ?

Un retrait de votre contrat d’assurance peut s’effectuer à n’importe quel moment. Cette souplesse fait d’ailleurs partie des arguments des assurances vie. Deux formes sont possibles :

  • le rachat partiel : vous récupérez une partie du montant de votre contrat auprès de votre assureur ;
  • le rachat total : l’assureur vous verse la totalité de vos produits rattachés à votre contrat.

La différence entre les 2 est très importante : le rachat partiel n’a aucune incidence sur votre contrat alors que le rachat total de votre assurance vie entraîne sa clôture immédiate.

Conséquences sur la fiscalité

Vous avez fait le choix de mettre un terme à votre contrat d’assurance vie ? Assurez-vous de le faire au bon moment ! Les rachats ne sont pas imposés de la même façon. Le timing est important en assurance vie car vos gains ne sont pas soumis à la même imposition selon l’ancienneté de votre contrat. Pour rappel, 2 règles s’appliquent, au choix du souscripteur :

  • le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % ;
  • l’impôt sur le revenu (0, 11, 30, 41 ou 45 % selon votre tranche d’imposition) + les prélèvements sociaux à 17,2 %.

Si vous avez ouvert votre contrat il y a moins de 4 ans, la fiscalité sera la plus élevée. Mieux vaut attendre quelques années pour récupérer votre argent : après 8 ans de détention de votre contrat, le cadre fiscal s’allège. En d’autres mots, plus vous attendez, moins vos gains sont imposés. Deux autres éléments majeurs influent sur l’imposition :

  • la date des versements ;
  • le montant des versements.

Versements effectués avant le 27 septembre 2017

Ancienneté de l’assurance vie

Fiscalité

Option 1 : PFU

Option 2 : impôt sur le revenu

Entre 0 et 4 ans

35 %

+ prélèvements sociaux (17,2 %)

Les intérêts sont intégrés au barème progressif de l’impôt sur le revenu + prélèvements sociaux

Entre 4 et 8 ans

15 %

Plus de 8 ans

7 %

Versements effectués après le 27 septembre 2017

Ancienneté de l'assurance vie

Fiscalité

PFU

Prélèvements sociaux

Total

Entre 0 et 8 ans

12,8 %

17,2 %

30 %

Plus de 8 ans

Versements inférieurs ou égaux à 150 000 €

7,5 %

24,7 %

Versements supérieurs à 150 000 €

12,8 %

30 %

Un abattement variable selon la situation du foyer

Lors du rachat de son assurance vie (uniquement après 8 ans de détention), le souscripteur bénéficie aussi d’un abattement qui allègera la fiscalité de ses gains du contrat :

  • pour une personne seule, l’abattement est de 4 600 € ;
  • pour un couple marié ou pacsé, l’abattement monte à 9 200 €.
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Où investir son capital : panorama des options d'investissement

Vous avez effectué un rachat sur votre contrat d’assurance vie ? Votre capital de départ (bonifié de vos gains) attend d’être investi sur d’autres supports comme :

  1. l’immobilier ;
  2. les marchés financiers ;
  3. les crypto-actifs ;
  4. les startups et les PME.

Investir dans l'immobilier

Actif de refuge, l’immobilier rassure les épargnants. C’est un investissement qui traverse les générations, assure un toit en cas de besoin et valorise votre patrimoine.

L’achat d’un logement locatif constitue un bon moyen pour investir dans l’immobilier mais il comporte 2 inconvénients majeurs :

  • le prix. Acheter un appartement ou une maison implique un ticket d’entrée élevé et entraîne un engagement financier assez conséquent ;
  • la gestion. Risque de vacance locative et travaux sont à prendre en compte dans le calcul de rentabilité de votre investissement.

Cette approche reste néanmoins l’une des plus répandues dans le monde de l’investissement immobilier.

Un autre option s’offre à vous : la SCPI (société civile de placement immobilier).

À la différence d’un achat immobilier classique (à l’image d’un bien locatif), vous n’avez aucune gestion et le prix est nettement plus accessible. Le fonctionnement est simple : vous achetez des parts au sein d’une société qui gère un vaste ensemble de biens immobiliers. Vous percevez vos gains au prorata de votre participation.

Il en existe 3 types :

  • la SCPI de rendement : ce placement immobilier à long terme vous fait bénéficier d’une rentrée d’argent régulière ;
  • la SCPI fiscale, pour réduire vos impôts via des dispositifs de défiscalisation ;
  • la SCPI de plus-value, avec une gestion des actifs sur le long terme.

Dans le cadre d’un investissement suite au rachat de son assurance vie en fonds en euros, la SCPI de rendement fait partie des options à étudier.

Vous rachetez votre contrat d’assurance vie et récupérez 30 000 € que vous placez dans une SCPI avec un rendement de 5 %. Chaque mois, vous récupérez 125 € de complément de revenus.

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Les marchés financiers : actions et obligations

Rompre un ou plusieurs contrats d’assurance vie pour se diriger vers les marchés financiers est une stratégie qui peut porter ses fruits, à condition d’accepter le risque. Un rappel du fonctionnement des actions et des obligations s’impose.

Une action constitue un titre de propriété : en achetant une action, vous devenez propriétaire d’une part de l’entreprise, avec le droit de percevoir une partie des bénéfices générés.

Les obligations désignent des titres de créance d’entreprises ou de pays qui empruntent sur les marchés financiers. Les investisseurs, en les achetant, perçoivent des intérêts (le montant varie selon les cours de bourse et la situation du marché).

Quand vous le souhaitez, vous pouvez vendre vos titres, percevoir des plus-values et investir à nouveau.

En résumé, les actions et obligations vous laissent entrevoir d’importantes rentabilités, mais attention aux risques, notamment avec les actions.

Les crypto-actifs : opportunités et risques

Souvent considérées comme un investissement alternatif, les crypto-monnaies (ou crypto-actifs) attirent de plus en plus d’investisseurs. La raison de cette popularité ? Le potentiel de rendement élevé, le marché florissant et l’accessibilité.

Selon l’AMF, un crypto-actif désigne « des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie de la blockchain (chaîne de blocs) à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté ». Aujourd’hui, plus de 1 300 crypto-actifs se partagent le marché.

Mais avec cet investissement, mieux vaut faire preuve de prudence. Leur valeur étant volatile, un mauvais placement peut vous mettre dans une situation financière inconfortable. De plus, l’absence de régulation signifie que vous pouvez tout perdre en cas de fraude ou de comportement malveillant.

Startups et PME

Pourquoi ne pas profiter du rachat de son contrat d’assurance vie pour investir dans l’économie réelle ? De nombreuses startups et PME cherchent des fonds pour le développement de leur activité. À la différence de la SCPI ou des marchés financiers, ces entreprises vous offrent un investissement défiscalisé, sous certaines conditions :

  • elles ne doivent pas être cotées en bourse ni exercer une activité de holding ;
  • elles doivent compter moins de 250 employés et réaliser moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ;
  • elles doivent être soumises à l’impôt sur les sociétés ;
  • vous devez conserver vos titres sur une période d’au moins 5 ans.

Investissement diversifié : les avantages et les limites de cette stratégie

Un investissement diversifié reste une bonne idée si vous gardez la tête sur les épaules.

Quels avantages à diversifier ses investissements ?

La diversification comporte un avantage de taille : la dilution du risque. Un grand nombre d’investissements comportent un risque de perte en capital. Un achat immobilier, par exemple, peut perdre de la valeur dans le temps. Plus votre portefeuille comporte de placements différents, plus le risque s’équilibre.

Autre avantage de cette stratégie : les taux de rentabilité se compensent. Vous n’êtes plus tributaire d’un seul investissement et donc d’un seul taux de rendement. Ainsi, vous pouvez tenter votre chance sur des placements risqués (mais plus rentables) et assurer vos arrières en conservant des supports stables mais moins rémunérateurs.

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Quelles limites à la diversification ?

La diversification incite à diriger une partie de son épargne vers des placements aux taux de rendement séduisants.

Pour autant, gardez en tête que votre sécurité financière peut rapidement être compromise en cas de mauvais placements. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel pour sécuriser votre portefeuille.

  1. Le rachat total de votre assurance vie entraîne la clôture immédiate de votre contrat.
  2. Une fiscalité différente s’applique selon l’ancienneté de votre contrat. Attendez 8 ans pour bénéficier de la fiscalité la plus avantageuse.
  3. Pour investir votre capital, pensez à l’immobilier, aux marchés financiers, aux crypto-actifs ou aux startups / PME.
  4. La diversification est une stratégie intéressante lorsqu’elle est bien équilibrée.

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