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Quels critères prendre en compte pour placer son argent ?

Sommaire

Vous avez un projet d’investissement en tête ? Sécurité, liquidité, rentabilité et accessibilité selon votre profil : voici les 4 principaux critères de sélection d’une solution de placement. Comment choisir entre Livret A, un plan d’épargne en actions (PEA) et une assurance vie ? Quels avantages avec les dispositifs fiscaux Denormandie, Pinel et Censi-Bouvard lors d’un achat immobilier en France ? Découvrez où placer votre argent pour épargner le plus judicieusement en fonction de vos objectifs.

Les principaux critères de choix pour investir

Avant de placer son argent, plusieurs critères sont à étudier de près pour effectuer le meilleur placement en fonction de vos objectifs. 

La sécurité du placement

Avant de vous engager dans un placement financier, étudiez le niveau de risques des produits d’épargne. L’autorité des marchés financiers (AMF) constitue une bonne source. Si le Livret A offre une rémunération fixe et garantie, une assurance vie investie en unités de comptes ou en actions sera plus risquée.

Leurs risques sont aussi liés à votre profil : vous devez donc étudier votre situation financière et économique pour vérifier votre capacité à investir et supporter les effets de votre décision.

Sur le plan de la sécurité, l'investissement immobilier est globalement plus sûr et tangible que les actions en bourse, notamment avec la constitution d’un patrimoine à terme.

La disponibilité de l’argent

Second critère à évaluer avant de placer son argent : la disponibilité de votre épargne, aussi appelée liquidité. 

Parfois, l’argent placé dans un produit d’épargne est bloqué. Durant un certain temps, défini dans un contrat, vous ne pouvez donc pas retirer d’argent pour investir dans un autre projet. 

Dans certains cas, le contrat autorise un ou plusieurs retraits, mais ce type d’opération peut faire l’objet de frais, de pénalités ou encore de pertes d’avantages. Avec un plan d’épargne logement (PEL), par exemple, le retrait dans les 2 années qui suivent le placement du capital modifie le mode de calcul des intérêts. Ce dernier devient alors moins avantageux. Dans le cas d’une assurance vie, la fiscalité sera pleinement avantageuse seulement 8 ans après l’ouverture du contrat.

Enfin, attention au risque de perte de capital. Une somme investie en bourse peut fortement fluctuer et vous pourriez être perdant si vous devez vendre vos actions à un prix plus bas que celui d’achat, au cours d’un cycle baissier par exemple.

Un investissement immobilier engage l'investisseur sur la durée. Il ne pourra voir les effets de son investissement qu'à moyen ou long terme. Son placement n’est pas « liquide », contrairement à un compte sur livret (Livret A, par exemple).

La facilité d’accès du placement

Certains placements nécessitent un apport conséquent, comme l’achat d’un bien immobilier. Des emprunts peuvent être sollicités et vous engagent dans un processus de plusieurs années. 

Dans le cadre de l’achat de parts dans une société civile de placement immobilier (SCPI), en-dessous d’un certain montant défini par votre banque, vous devrez souscrire un crédit à la consommation et non un prêt immobilier.

D’autres placements, comme l’ouverture d’un livret A, ne demandent aucune ressource financière spécifique : 10 € suffisent pour ouvrir un compte. Vous n’avez pas besoin non plus de connaissance financière puisque les taux d’intérêt sont fixes, contrairement aux actions en bourse. Aucune fiscalité et aucun frais de gestion ne s’appliquent.

Pour des placements plus complexes, vous pouvez vous faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine. Un questionnaire préliminaire détermine votre profil de risque : sécuritaire, prudent, équilibré, croissant ou dynamique (par exemple dans le cadre d’une assurance vie). Il peut alors vous proposer des produits financiers adaptés à votre besoin.

Le rendement

Exprimée en pourcentage, la rentabilité est un critère de choix essentiel pour les placements financiers mais aussi l’immobilier locatif. 

En principe, ce rendement prend en considération tous les éléments générés par le produit d’épargne, que ce soit pendant sa détention ou à sa sortie. Dans le cadre de l’immobilier locatif, les éléments incluent les loyers, les intérêts, les moins-values ou les plus-values, etc. 

Voici le calcul de la rentabilité nette : (Loyer annuel – frais et charges) x 100/(Prix + coût du crédit).

Avantages et inconvénients des principaux placements

Tableau comparatif des solutions d’épargne pour vous aider à faire votre choix :

Placements   

Avantages

Inconvénients

Livret A

  • accessible à tous et à tout moment ;
  • 100 % garanti et sécurisé ;
  • rendement stable ;
  • disponibilité des fonds ;
  • exonération d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.
 
  • rentabilité faible (la loi n’autorise qu’un seul livret A par personne) ;
  • placement plafonné (actuellement de 22 950 € hors intérêts).

Plan d’épargne en actions (PEA)

  • disponibilité des fonds ;
  • réduction d’impôts ;
  • facilité d’ouverture.
 
  • l’exonération d’impôt sur le revenu empêche l’investisseur de toucher aux fonds pendant 8 années ;
  • un seul PEA autorisé par personne ;
  • pas de garantie sur le capital, les fonds placés fluctuent avec les cours des actions.

Assurance vie

  • disponibilité des fonds à tout moment ;
  • capital garanti et sécurisé ;
  • personnalisation du risque (actions ou fonds en euros) ;
  • accessible à tous les profils ;
  • exonération d’impôt sur les produits et les intérêts capitalisés.
  • rendement en baisse ;
  • fiscalité avantageuse après 8 ans de contrat ;
  • frais de gestion assez élevés.

 

Du côté de l’immobilier locatif, voici une synthèse des dispositifs fiscaux :  

Placements

Avantages

Inconvénients

Loi Denormandie

  • investissement stable et sûr ;
  • accessible via l’achat d’un bien immobilier ancien ;
  • exonération d’impôt jusqu’à 21 % ;
  • possibilité de location aux ascendants et aux descendants ;
  • possibilité d’emprunt et effet levier possible, surtout quand les taux sont bas.
 
  • plafonnement de ressource de l’investisseur (variable selon la zone d’investissement) ;
  • plafonnement du loyer (variable selon la zone d’investissement).

Loi Pinel

 
  • accessible même sans apport ;
  • réduction d’impôts jusqu’à 21 %
  • possibilité de louer aux membres de la famille ;
  • revenus supplémentaires grâce aux loyers ;
  • possibilité d’emprunt et effet levier possible, surtout quand les taux sont bas.
 
  • plafonnement du loyer dont le montant varie en fonction de l’emplacement du bien ;
  • plafonnement du montant de l’investissement à 300 000 € par an ;
  • nombre d’investissement autorisé est limité à 2 par an ;
  • indisponibilité du bien qui doit être mis en location pendant 6, 9 ou 12 ans.

Loi Censi-Bouvard

  • réduction d’impôt de 11 % et récupération de la TVA ;
  • pas de zonage ;
  • fixation libre du prix du loyer ;
  • locataires sans condition de ressources ;
  • revenus locatifs complémentaires ;
  • investir dans une résidence de services dont la gestion est prise en charge par un exploitant ;
  • possibilité d’emprunt et effet levier possible, surtout quand les taux sont bas.
  • avantage fiscal inférieur au dispositif Pinel ;
  • les produits immobiliers dépendent la solidité de l’exploitant du bien ;
  • soumission à un plafonnement des niches fiscales. Les réductions et crédits d’impôt du foyer fiscal ne peuvent outrepasser 10 000 € par année.

L’immobilier locatif, le produit d’épargne le plus prisé en France

Une étude menée en juillet 2018 par le Crédit Foncier a permis de relever que la pierre reste un placement privilégié en France. Outre la constitution d’un patrimoine pérenne, d’autres raisons expliquent cet engouement. 

Différents types de projets poussent les particuliers à investir dans le secteur immobilier :

  • préparer au mieux leur retraite ;
  • gagner des revenus supplémentaires ;
  • profiter d’un placement sûr et rentable ;
  • réduire les impôts ;
  • protéger leur famille ;
  • diversifier leurs investissements.