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Quels critères essentiels pour bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine (CGP ) ?

Sommaire

Pour bien préparer votre retraite, gérer un héritage ou optimiser votre fiscalité, vous souhaitez faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) ? Avant de sauter le pas et de confier votre patrimoine à une tierce personne, quelques points essentiels doivent être vérifiés pour être certain de faire le bon choix. Un CGP est un partenaire de confiance qui vous accompagnera dans la durée et vous proposera une stratégie patrimoniale efficiente et des solutions de placements financiers adaptées à vos besoins. Ooinvestir fait le point sur les critères essentiels que vous devez avoir en tête pour le choix de votre CGP en fonction de votre situation et de vos objectifs.

L'agrément de l'AMF (autorité des marchés financiers)

Le métier de CGP présente de multiples spécificités. Pour bien choisir son CGP, il faut avant tout être attentif à son statut.

Un conseiller en gestion de patrimoine, indépendant ou non, exerce en effet au croisement de différents métiers régis par différents statuts :

  • Le courtage en assurance-vie ;
  • Le conseil en immobilier ;
  • L’intermédiation en opération de banque et en services de paiement (IOBSP) ;
  • Le conseil en investissements financiers (CIF). 

Le statut qui doit néanmoins attirer en premier lieu votre attention est celui de « conseiller en investissements financiers » (CIF). Ce statut a effet l’avantage manifeste d’être régulé par l’Autorité des marchés financiers (AMF). 

Choisir un CGP exerçant sous le statut de CIF agréé par l’AMF, ou étant rattaché à une structure sous sa tutelle, est donc un véritable gage de sérieux.

Aujourd’hui, 4 associations professionnelles de CGP sont elles aussi agréées par l’AMF. Il s’agit de :

- la chambre nationale des conseils en gestion de patrimoine ;

- la chambre nationale des conseillers en investissements financiers ;

- l’association nationale des conseils financiers CIF ;

- la compagnie CIF.

En cas de litige avec votre CGP, et si ce dernier appartient bien à l’une des 4 associations professionnelles agréées par l’AMF, vous pourrez vous tourner vers le service médiation du gendarme de la bourse pour faire valoir vos droits. Une saisine de l’AMF est gratuite. Elle est même obligatoire pour des préjudices inférieurs à 4 000 euros.

Le montant de la rémunération d’un CGP

Le second conseil pour bien choisir son CGP est d’être vigilant sur la rémunération.

Un CGP est payé en honoraires ou « à la commission » lors de l’achat d’un produit patrimonial comme une assurance vie. Dans ce dernier cas, c’est le fournisseur, à savoir la banque ou la compagnie d’assurance, qui reverse cette commission au CGP. Le coût pour le client est donc nul.

Le conseiller en gestion de patrimoine peut soit être salarié d’un organisme qui commercialise des produits financiers, soit indépendant. Il s’agit alors d’un CGPI (conseiller en gestion de patrimoine indépendant).

Une directive européenne, Mifid II, a introduit de nombreuses obligations pour les conseils en gestion de patrimoine dont celui de la « transparence ». Ainsi, les CGP ne peuvent aujourd’hui facturer leurs clients qu’après leur avoir fait signer une « lettre de mission » détaillant l’objet de leur intervention (achat de tel ou tel produit financier) et leurs honoraires ou commissions.

Aussi, un CGP « sérieux », indépendant ou salarié, a donc tout intérêt à vous satisfaire en faisant grossir votre patrimoine pour créer avec vous une relation dans la durée, synonyme pour lui de revenus plus réguliers.

Pour éviter tout « biais » dans les décisions que vous serez amené à prendre sur conseil de votre CGP, ce dernier doit vous préciser par écrit les liens capitalistiques et/ou commerciaux qu’il entretient avec certaines banques, assureurs ou promoteurs immobiliers.

Sachez également que selon la loi, les CGP sont tenus d’effectuer un diagnostic patrimonial de leurs futurs clients. Cette étude leur permet de déterminer notamment quel est votre appétence au risque en fonction de votre profil d’investisseur et de votre situation. Certains CGP proposent cette prestation gratuitement notamment pour s’aligner sur les établissements financiers. Mais dans les cas complexes, le CGP peut vous demander une rémunération pour établir ce bilan qui lui servira de base pour prodiguer ses avis et conseils en investissements financiers. Dans ce cas, le CGP doit vous faire signer un devis stipulant ces honoraires pour ce travail.

Le choix de la proximité géographique avec son CGP

Une bonne stratégie patrimoniale vous permettra de faire fructifier votre argent tout en optimisant votre fiscalité. Mais de mauvais choix financiers pourraient nuire à votre patrimoine financier. Pour que la relation soit la plus saine et la plus transparente possible, un bon conseil est de choisir un CGP qui n’exerce pas trop loin de chez soi ou de son entreprise. Rien ne vaut en effet un contact en tête à tête pour évaluer le sérieux de son CGP et lui exposer en toute confiance ses besoins et ses objectifs financiers.

Être sur place ou exercer à proximité du cabinet de son CGP pourra ainsi vous permettre de profiter de l’expertise de votre conseil en toute simplicité.

Le site de l’ORIAS (registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance), où tout CGP est inscrit, propose un système de « recherches avancées » qui permet de mettre en avant tous les CGP ou CGPI immatriculés à côté de chez soi.

La relation de confiance et la fluidité des échanges avec son CGP

Outre le fait d’être sur place et de pouvoir accéder facilement à votre conseiller en gestion de patrimoine, un autre critère doit entrer en ligne de compte pour faire votre choix : l’impression que ce dernier vous fait !

Lors de votre 1er rendez-vous, le CGP doit être à votre écoute et se montrer rassurant. Vous devez d’emblée sentir si vous êtes prêt à lui faire confiance sur plusieurs années.

Gare néanmoins aux promesses de rentabilité financière excessive ! Rassurant ne veut pas dire charlatan. La mesure est d’ailleurs une qualité très recherchée chez un professionnel et un expert, d’autant plus lorsqu’il est question d’investissement, de placement financier et de fiscalité.

N’hésitez pas à rencontrer plusieurs CGP de votre région afin d’affiner votre choix. C’est souvent en comparant que l’on trouve les bonnes solutions ! Vous pouvez également solliciter les avis de proches qui se sont tournés vers un CGP pour obtenir de conseils pour leurs placements financiers.

 

  1. Si vous envisagez de faire appel à un CGP (conseiller en gestion de patrimoine), il est essentiel de vérifier que votre conseil possède bien le statut de CIF (conseiller en investissements financiers), car il sera de fait régulé par l’AMF (autorité des marchés financiers). 
  2. La rémunération d’un CGP ou CGPI (conseiller en gestion de patrimoine indépendant) peut être en honoraires ou en commission. Ce dernier ne peut vous facturer avant de vous avoir fait signer une lettre de mission détaillant l’objet de son intervention (achat d’un produit financier). Le CGP doit par ailleurs vous informer des liens commerciaux et capitalistiques qu’il entretient avec des banques, des promoteurs immobiliers ou des assureurs ou tout autre établissements financiers.
  3. Bien choisir un conseiller en gestion de patrimoine, c’est souvent faire le choix de la proximité. Rien ne vaut un rendez-vous de visu surtout lorsqu’il s’agit d’évoquer des questions liées au patrimoine ou à la fiscalité pour vous forger votre propre avis.
  4. Confier son patrimoine à un CGP n’est pas une chose à prendre à la légère. Sur la base de ses conseils, vous serez certainement amené à conduire un investissement immobilier, à acheter un produit financier ou à placer votre argent dans telle ou telle assurance-vie. Pour faire le bon choix, il est donc important de se fier à son instinct. Il faut se sentir en confiance avec son CGP. Un bon gestionnaire doit être mesuré et à l’écoute, et surtout ne pas promettre des profits financiers fabuleux… et souvent imaginaires.